Première phase du contrat de travail, la période d’essai permet à l’employeur d’analyser les aptitudes professionnelles du salarié et au nouvel employé de s’assurer que le poste lui correspond. La période d’essai débute le 1er jour du contrat de travail et sa durée varie selon la nature du contrat. Délai, périodicité, rupture de la période d’essai, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la période d’essai !
La période d’essai, c’est quoi exactement ?
La période d’essai est un laps de temps défini au début d’un contrat de travail qui permet à l’employeur d’évaluer plus précisément les compétences du salarié, et au salarié de confirmer si son nouveau poste lui convient. Au cours de cette période, le contrat de travail peut être rompu librement par l’une des 2 parties, sans justification nécessaire.
Si la période d’essai n’est pas obligatoire, elle confère cependant de nombreux avantages aussi bien pour l’employeur que pour le salarié ! Elle permet d’instaurer une phase de test pour que les deux parties apprennent à mieux se connaître, une période idéale pour favoriser la bonne collaboration entre l’employeur et le nouveau salarié.
L’employeur peut ainsi apprécier plus longuement l’expérience du salarié et s’assurer qu’il correspond bien au profil recherché. Le salarié, quant à lui, a le temps d’évaluer que les missions qui lui sont confiées lui conviennent, tout comme la culture d’entreprise et l’entente avec ses collègues.
La mise en place de la période d’essai
La période d’essai doit être impérativement stipulée dans le contrat de travail ou dans la lettre d’engagement du salarié. D’une durée variable en fonction du contrat de travail, elle peut être renouvelée une seule et unique fois. A savoir que le renouvellement de la période d’essai doit lui aussi être inscrit dans l’un ou l’autre de ces documents. La période d’essai peut, sauf abus, être rompue librement, sous réserve d’un délai de prévenance.
À la suite d’un contrat d’apprentissage, l’employeur ne peut pas imposer de période d’essai en cas d’embauche du salarié en CDI (CDD ou en intérim,) sauf si une convention collective ou un accord d’entreprise le prévoit.
À la fin d’un stage, si le stagiaire est embauché en CDI (ou en CDD), la durée du stage est déduite de la durée de la période d’essai, si l’embauche est réalisée dans les 3 mois qui suivent la fin du stage. Dans le cas contraire, une période d’essai classique doit être respectée.
Au terme de la période d’essai, si cette dernière est validée, alors le salarié est embauché.
Le cadre légal de la période d’essai
La durée de la période d’essai varie selon la nature du contrat. Pour un salarié en CDI, la durée de la période d’essai est de :
- 2 mois pour les ouvriers et les employés ;
- 3 mois pour les agents de maîtrise et les techniciens ;
- 4 mois pour les cadres.
Cette période d’essai peut être renouvelée pour la même durée que la période d’essai initiale, et ce qu’une seule fois. Les clauses du renouvellement doivent impérativement être indiquées au préalable dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement. L’accord du salarié est également obligatoire pour prolonger la période d’essai.
Attention, il est possible que la durée de la période d’essai varie si cela est prévu par un accord de branche. Cet accord fixe les conditions et les durées de renouvellement.
La durée de la période d’essai, renouvellement compris, ne peut pas dépasser :
- 4 mois pour les ouvriers et employés ;
- 6 mois pour les agents de maîtrise et techniciens et
- 8 mois pour les cadres.
Pour un salarié en CDD, la durée de la période d’essai est de :
- 1 jour par semaine dans la limite de 2 semaines pour les CDD de moins de 6 mois ;
- 1 mois pour les contrats supérieurs à 6 mois.
Cette période peut-elle se rompre ?
Oui, la période d’essai peut être rompue, que ce soit par l’employeur ou par le salarié ! Au second trimestre 2021, plus de 160 000 périodes d’essai ont été rompues. C’est 28,2% de plus qu’au 1er trimestre 2021. (cf : source)
Lorsqu’il y a rupture de la période d’essai, les règles de procédure de licenciement ne s’appliquent pas. Malgré cela, l’employeur et, dans certains cas, le salarié, doivent respecter un délai de prévenance.
Dans ces cas, se faire accompagner par un cabinet de recrutement présente un réel bénéfice. De nombreux cabinets proposent une garantie en cas de rupture de période d’essai et s’engagent à remplacer le candidat dans les meilleurs délais.
Lorsque la période d’essai est rompue par l’employeur, le salarié est doit être prévenu dans un délai qui ne peut être inférieur à :
- 24 heures en dessous de 8 jours de présence ;
- 48 heures entre 8 jours et 1 mois de présence ;
- 2 semaines après 1 mois de présence ;
- 1 mois après 3 mois de présence.
De son côté, le salarié peut mettre fin à cette période librement. Il doit tout de même respecter un délai de prévenance suivant la durée de présence du salarié en entreprise :
- 24 heures si c’est inférieur à 8 jours de présence ;
- 48 heures à compter du 8ème jour de présence, et plus.